Etre corporatiste aujourd'hui
Benjamin GUILLEMAIND
Être corporatiste aujourd’hui
par Benjamin Guillemaind
Parler de corporatisme à l’ère industrielle peut paraître anachronique.
Ce fut un des effets de la Révolution d’abolir tout attachement de la personne à un groupe naturel allant de la famille à l’école, au métier, à la commune, à la région ou la nation, et de considérer l’individu isolé évoluant dans une masse informe et anonyme.
La loi Le Chapelier affirmait qu’« il n’y a plus que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général ».
Cet individualisme de principe engendra deux doctrines aussi funestes l’une que l’autre :
• Le libéralisme sans règles où s’affrontent en permanence des hommes et des intérêts. Système porté à son paroxysme avec la lutte des classes.
• Le socialisme, son antidote, où les individus sont noyés dans une masse anonyme, gérée par des techniciens selon des méthodes scientifiques…