Confession d'un disciple
Michel BRIGNOL
Confession d’un disciple
par Michel Brignol
EN SEPTEMBRE 1967, j’entrai, à Toulouse, au lycée Pierre-de-Fermat, en classe préparatoire, appelée hypokhâgne dans le jargon scolaire. A cette époque, le « bizutage » des nouveaux et ses pratiques plus ou moins intelligentes – il faut bien le dire – étaient la règle, et nul n’y échappait. On nous faisait en particulier chanter dans la cour du lycée, ou dans les rues toulousaines, des chansons aux paroles parfois très lestes, gaillardes même. C’est dans l’une d’elles que j’entendis pour la première fois le nom de Louis Jugnet. Il y était question de l’ami Jugnet qui lisait une encyclique qu’il ne trouvait pas très comique (c’était pour la rime !), mais qui retrouvait son sourire en y apprenant que ce vieux – suivait « ce petit vocable monosyllabique dont l’usage abusif qu’on en fait n’a pas tellement diminué la frappe »,…



