Recension de Michel Onfray, Traité d'athéologie
Joël DAIRE
Autour du Traité d’athéologie de Michel Onfray
Succès de librairie de l’année 2005 (plus de 100 000 exemplaires vendus), le Traité d’athéologie débute ces temps-ci sa deuxième carrière éditoriale en format « poche » [1]. Ce livre avait bénéficié d’un formidable écho dans la presse et à la télévision lors de sa parution, donnant à son auteur une « exposition médiatique » inespérée, quinze ans après la publication de ses premiers essais, Le Ventre des philosophes [2] , l’Art de jouir [3], La Sculpture de soi [4]. Doué d’une certaine agilité de plume, Onfray a commis une vingtaine d’autres livres dans lesquels il développe à loisir ses sujets de prédilection : la revendication d’une liberté de jouir sans entrave [5], et corrélativement, sa haine des religions monothéistes, la religion catholique en particulier, en tant qu’elles sont un obstacle à cette revendication [6]. On mesure immédiatement la haute portée morale de la « pensée » de ce…