Recension de Jacques Henry, Rollon ou la trêve du roi Charles
Louis MEDLER
Rollon ou la trêve du roi Charles
Louis Medler
On le savait ingénieur, philosophe, épistémologue, historien (au moins amateur) et grand lecteur de saint Thomas [1]. Voilà que Jacques Henry se révèle, en plus, tragédien. Et, sous le titre Rollon ou la trêve du roi Charles, il nous livre, comme coup d’essai, un véritable coup de maître.
La paix de Saint-Clair-sur-Epte (911) par laquelle le roi Charles III confia la Normandie au célèbre Rollon (Hrolf) est le sujet de sa pièce – à mi-chemin entre le théâtre de Corneille (à qui l’auteur dédie son hommage liminaire) et celui d’Anouilh. Une tragi-comédie en quatre actes, avec chœurs, où la triple unité de lieu, de temps et d’action est scrupuleusement respectée, mais le langage moderne résolument adopté.
« Des gamins comme toi, on en écrase combien avant le petit-déjeuner ? » demande le chœur des Vikings (p.…