Le glaive tranchant et le lumineux flambeau (II), L'écrivain catholique
Chanoine Constantin LECIGNE
Informations
L’écrivain catholique *
Un écrivain-né
Il était né écrivain. Et la preuve est que, sans études préalables, sans formation, il est écrivain dès qu’il tient une plume. On s’en aperçoit autour de lui ; aussitôt qu’on a lu une page de ce jeune journaliste, on a l’impression nette qu’il est quelqu’un et qu’il deviendra quelque chose. En 1837, Michelet – qui n’était pas encore le derviche hurleur de la Révolution – le rencontre aux bureaux de la Paix. Il a été frappé de quelques lignes signées de ce nom encore inconnu. II l’aborde ; il lui dit : « Vous devez être bourguignon ? — Oui, bourguignon par mon père, répond Louis Veuillot, mais gâtinais ou beauceron par ma mère. » Et Michelet de prendre le ton et l’attitude des prophètes et de vaticiner ainsi : « C’est bien cela : bourguignon et beauceron, la vigne et le blé, le vin…