Recension de Yves Morel, Pétain et l'école
Aldric BOULANGÉ
Pétain et l’école
Si la politique scolaire du Gouvernement de Vichy n’a pas été ignorée des historiens, elle a, en revanche, été mal connue et interprétée à faux. Pendant longtemps, on a considéré, à travers la réforme Carcopino du 15 août 1941, qu’elle avait de fait poursuivi celle de la République, malgré une volonté de rupture réactionnaire manifestée au début par les mesures anti-laïques, cléricales et hostiles aux instituteurs, de ministres tels que Émile Mireaux, Georges Ripert ou Jacques Chevalier. Cette manière de présenter les choses offre beaucoup d’avantages. Elle donne à croire à l’inanité, par désuétude et irréalisme, des conceptions éducatives et scolaires avouées de Vichy en même temps qu’elle fait apparaître l’évolution de l’école républicaine, depuis Ferry jusqu’à nos jours, comme une nécessité inéluctable découlant de quelque loi générale de l’histoire.
Par la suite, on a souligné avec raison…