Recension de Collectif, L'art de l'insolence
Fr. Louis-Marie DELERM O.P.
L’Art de l’insolence
Voici, selon Maxence Caron, la 1ère édition des œuvres complètes d’Antoine de Rivarol (1753-1801). Ce n’est pas entièrement exact, puisque sa traduction de L’Enfer de Dante (1785) n’est pas reproduite, mais seulement son introduction (« De la vie et des poèmes de Dante »). En revanche, l’ouvrage est complété par les maximes de Vauvenargues (elles méritent lecture) et celles de Chamfort (beaucoup moins appétissantes). Une bonne préface de Chantal Delsol souligne bien l’intérêt de Rivarol dans sa critique de l’idéologie (on peut même dire : de la religion) révolutionnaire. Elle montre aussi ses limites, dès qu’il s’agit de Révélation surnaturelle : « Au fond, Rivarol s’intéresse moins à la vérité qu’à l’utilité morale » (p. xxxi). Il reste, de ce côté, très marqué par l’esprit des Lumières. — Le récit des journées des 5 et 6 octobre 1789 (p. 947-990) et Les appréciations sur…